Objets volés ( 2016)

Après street view, Google map propose un autre service sur sa plateforme : «Intérieur».
On peut accèder aléatoirement dans les lieux accessibles aux publics, tel que des bars, des boutiques, des salles d’attente, des crêches… on peut donc y pénétrer virtuellement, s’y rendre librement à l’insu des propriétaires.

En temps normal, quand on laisse rentrer n’importe qui chez soi, il faut s’attendre à des intrusions et des vols. Ainsi toutes les conditions idéales étaient réunies pour y commettre un délit.

Je repére alors les objets qui s’y trouvent, et dès qu’un m’intéresse, par ses couleurs, sa singuliarité, sa matière, je décide de le ‘voler’.

Sculpture de papier à l’échelle un, je me retrouve avec ces objets, tirés de lieux existants comme si je les avais dérobé.
Ces derniers n’ont que leur apparence, dépossédés de leur fonction comme sur le web, ils en ressortent instables.

Le passage du virtuel à la réalité les a déformé, ce qui les rend étranges.

Certains d’entre eux gardent des indices d’appartenance à une image existante, comme des reflets, des faux raccord, ou encore du flou.